Montpellier...
Ville d'histoire et grande cité moderne : Dynamique capitale du Bas Languedoc. Montpellier associe l'ampleur d'une ville historique à l'agrément d'une cité méditerranéenne. Elle n'a pourtant qu'un millénaire d'ancienneté. Toujours en évolution, elle a grandi au long d'une histoire qui la vit d'abord carrefour commercial et base de négociants parmi lesquels figura Jacques Coeur. Puis, elle devint ville savante, le commerce des épices ayant suscité une vocation médicale très tôt relayée par une université dont Rabelais fut le plus fameux élève.
Depuis longtemps privé d'un véritable débouché marin, Montpellier continue pourtant de commercer, notamment dans le domaine viticole, mais elle s'active surtout comme capitale administrative d'un vaste ensemble régional qui va du Rhône aux Pyrénées en passant par les confins Auvergnats et ceux du Toulousain. Le symbole de ce rôle grandissant et le nouveau quartier Antigone dont la conception a été confiée à l'architecte catalan Ricardo Bofill.
Au coeur de rencontre du Vieux Montpellier, des quartiers que le siècle dernier a associés à la gare et du tout nouvel Antigone, la Place de la Comédie demeure le coeur de l'animation urbaine. Création du XVIIIe siècle, cette place s'organisa longtemps autour d'un terre-plein appelé l'Oeuf en raison de sa forme que rappelle de nos jours une ligne de marbre rouge. La place de la Comédie doit son nom au théâtre qui la borde ; édifice inspiré de l'Opéra de Garnier, il est le plus important de province avec celui de Bordeaux. L'autre attribut principal de cette place entourée d'élégants hôtels est la fontaine des Trois-Grâces, oeuvre du XVIIIe siècle qui fut exécutée par le sculpteur Etienne d'Antoine.
Au lendemain de la Révolution, l'école de santé, devenue la faculté de médecine, fut installée dans un ancien monastère bénédictin fondé en 1364 par le pape Urbain V. Edifié par des architectes de la cour pontificale, cet édifice présentait de la sorte des similitudes avec le palais des papes d'Avignon. Cependant, largement détruit pendant les guerres de Religion, il fut repris aux XVIIe et XVIIIe siècles pour servir d'évêché.A l'intérieur, l'établissement vaut par son architecture, mais surtout par son patrimoine médical : une bibliothèque spécialisée de plus de 30 000 volumes et un Conservatoire anatomique créé en 1794 et constamment enrichi depuis lors.
Le Musée Fabre de Montpellier, initialement installé dans l'hôtel Massilian, est l'un des plus riches de province. Il porte le nom de son premier grand donateur, le peintre François-Xavier Fabre qui fut l'élève de David. A l'important fonds légués par celui-ci en 1825, s'ajoutèrent les donations d'Antoine Valdo en 1836 et d'Alfred Bruyas, ami de Courbet et de Delacroix, en 1869.
Constamment enrichi depuis le musée Fabre a récemment fait l'objet d'un réaménagement complet qui a accompagné son extension dans l'ancien collège des jésuites. Les collections du musée Fabre font une large place à la peinture française, depuis le XVIe siècle jusqu'à nos jours, avec notamment huit toiles de Delacroix.
Les écoles italiennes du Nord, espagnoles et anglaises, sont également bien représentées. On voit en outre un cabinet des dessins, des salles consacrées à la sculpture et une autre qui expose de précieuses collections de faïences.
La Promenade du Peyrou : A l'origine de la promenade du Peyrou, fierté des Montpelliérains, se trouve une statue équestre de Louis XIV commandée en 1685, et que les édiles ne savaient pas comment mettre en valeur. La solution ne vint qu'en 1766 quand fut accepté le projet des architectes d'Aviler, Jean-Antoine Giral et Jacques Donnat, d'aménager une promenade au point culminant de la ville. Détruite par les révolutionnaires peu après son érection, la statue a été remplacée par une autre, moderne, qui trône sur la terrasse supérieure de la promenade. De cet emplacement, la vue est remarquable sur les environs. Cependant, la promenade du Peyrou n'acquit son véritable caractère qu'avec les installations hydrauliques qui y furent disposées avant la révolution, c'est à dire un château d'eau remarquable d'harmonie qu'alimente l'aqueduc Saint-Clément, long de 17 km et dont la partie aérienne terminale est inspirée de l'antique.
L'arc de triomphe, cher au coeur des Montpelliérains s'élève à l'emplacement de la porte du Peyrou, l'une des huit ouvertures ménagées dans l'enceinte médiévale. Disposé dans l'axe des terrasses de la promenade du même nom, ce monument célèbre les victoires de Louis XIV et les principaux évènements de son règne. Edifié à la fin du XVIIe siècle à l'imitation des grandes portes parisiennes il détermina un des axes de l'urbanisme rénové de la ville. Le second axe, presque perpendiculaire a celui-ci, mais de l'autre côté du vieux Montpellier fut déterminé par l'esplanade contemporaine du Peyrou, et pareillement apprécier.
Le Quartier Antigone :
Le renouveau de Montpellier a pour symbole le quartier Antigone qui occupe 40 Hectares d'anciens terrains militaires dépendant de la citadelle et dont la conception a été confié à l'architecte Ricardo Boffil. Assisté de son Taller de Arquitectura , le spécialiste Catalan qui s'était déjà distingué en France avec des réalisations en région Parisienne a mis sur pied un ensemble néo-classique d'une grande monumentalité, abondamment pourvu de colonnes et de pilastres sous des corniches et des entablements très en saillie. Le tout en béton moulé est teinté dans la masse . Une architecture qui ne peut laisser indifférent mais dont les Montpelliérains dans leur ensemble sont très fiers. Le quartier Antigone, qui regroupe des bureaux des commerces et plusieurs administrations est avant tout un ensemble de logements sociaux, qui doit abriter à son achèvement près de 10 000 personnes. L'agencement de ce nouveau quartier qui est appelé à s'étendre jusqu'au Lez s'est d'abord fait autour de deux esplanades majestueuse ; la place du Nombre d'Or et celle du Millénaire.
Oeuvre de l'architecte Claude Vasconi, le Corum est la réalisation contemporaine qui suscita le plus de polémiques à Montpellier.
Cette masse de granit rose qui ferme au nord la perspective de l'esplanade Charles de Gaulle, semble quelque peu démesurée à l'intérieur, du moins pour ce qui est de son hall d'entrée, car ensuite on ne peut que s'extasier en découvrant la prodigieuse salle Berlioz qui est sa raison d'être.
Le Centre Polygone :
Le quartier Antigone se rattache au vieux Montpellier par l'entremise des touts récents centres commerciaux du Triangle et du Polygone. Sous ces ensembles, les avenues voisines plongent, comme elles disparaissent à côté sous la place de la Comédie, en soulignant la priorité donnée aux piétons dans la métropole Languedocienne. Ces grandes dalles rassemblent des commerces, mais aussi des bâtiments administratifs et notamment l'Hôtel de Ville. De l'autre côté, des escaliers adossés au Polygone et dénommés les "Echelles de la Ville" mènent à l'esplanade qui prélude au quartier Antigone.
Commencé en beauté avec la place du Nombre d'Or, continué avec le long mail ombragé de la place du Millénaire, le quartier Antigone a poursuivi sa croissance vers l'est, où il se termine sur le Lez par une impressionnante esplanade de l'Europe, encadrée de bâtiments en arc de cercle.Là, le nouvel Hôtel de Région mire sa façade de verre dans un plan d'eau, mettant le point final à une perspective aussi longue que celle des Champs-Elysées.
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